Le vélo sera-t-il l’un des grands gagnants du déconfinement, prévu le 11 mai ? Paris et plusieurs grandes villes souhaitent en tous cas encourager son usage. Objectif : limiter les contacts rapprochés dans les transports en commun, et donc la propagation du virus. Preuve de l’intérêt suscité par cette solution : l’écologiste Pierre Serne, ancien vice-président de la région Ile-de-France et président du Club des villes et territoires cyclables, s’est vu confié lundi 13 avril la mission de coordonner les initiatives allant dans ce sens par la ministre des Transports Elisabeth Borne.
« Tout le monde s’accorde à dire qu’après l’épidémie il y aura un rejet collectif des transports en commun. Si on ne veut pas prendre le métro, le bus ou le car pour se rendre au travail par crainte de la contagion, il faudra bien qu’on puisse se déplacer », explique-t-il dans Le Parisien. Le vélo – pour aller au bureau ou faire ses courses – semble une bonne alternative.
Des aménagements « tactiques »
Dès à présent, les élus sont donc incités à mettre en place des aménagements dits « tactiques ». À Paris, les véhicules à moteur pourraient par exemple être bannis provisoirement de grands boulevards au profit de la bicyclette.
La Ville de Paris travaille en concertation avec les associations d’usagers à la réalisation de nouveaux aménagements cyclables inspirés de l’urbanisme tactique, simples et rapides à mettre en œuvre, pour accompagner la demande de déplacements à vélo post-confinement. A suivre ! https://t.co/EFsrba5fzP
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) April 14, 2020
Montpellier, Berlin ou Bogota déjà en selle
Et à l’étranger, plusieurs grandes villes sont déjà en selle. Bogota en Colombie a créé en une nuit 117 km de pistes cyclables avant même le confinement pour favoriser la distanciation sociale. Berlin, elle, a doublé la largeur de ses pistes pour répondre à la hausse du trafic vélo.
Aides aux cyclistes
Interrogée par France Inter, cette organisation plaide pour une meilleure signalisation des itinéraires (calquée sur ceux du métro ou des transports collectifs pour faciliter les déplacements pendulaires), pour une aide à ceux qui possèdent déjà un vélo (afin de le remettre en état), ou encore pour la multiplication des places de stationnement (pour éviter les vols). D’autres propositions ont aussi été avancées par la Convention citoyenne pour le climat, que nous évoquions dans cet article.
L’heure de la vélorution aurait-elle sonné ?