Comment la Chine a subitement dit adieu au scooter à essence

Dans l’esprit du visiteur européen, les grandes grandes villes chinoises sont souvent associées à une vaste pétarade de scooters. Mais une fois arrivé dans l’une de ces mégalopoles, surprise : Les deux-roues sont là, certes, mais pas un bruit ne s’en échappe. Et pour cause : tous sont électriques ! Étonnant ? Pas tant que ça.

Face à la hausse inédite des taux de pollution de l’air dans ses villes, le pays a lancé dès 2009 un plan ambitieux de développement du véhicule électrique.

D’abord testé dans 10 villes, ce projet s’est étendu à 25 autres par la suite. Treize milliards d’équivalent euros ont été dédié à cette politique de transport.

Des aides conséquentes ont notamment permis à tout un chacun d’investir dans l’électrique. Dans le même temps, plusieurs dizaines de villes chinoises ont décidé de limiter, voire supprimer les licences accordées aux conducteurs de deux-roues à essence.

L’industrie a suivi

La transition s’est opérée d’autant plus rapidement que les fabricants chinois ont très rapidement réagit à cette volonté politique. Multipliant les prototypes et les nouveaux modèles, les entreprises Niu Technology Beijing et Evoke Motorcycles, Shanghai Forever, Luyuan et Xinri rivalisent d’ingéniosité pour répondre aux besoins des usagers et se tailler leur part du marché de l’électrique.

Même les entreprises étrangères ont flairé le filon. Dès 2010, Vespa a fait fureur à Shanghai et Peugeot a ouvert un point de vente à Nanjing. À cela s’ajoute le faible coût d’un scooter en Chine (300 à 600 euros).

Développer l’infrastructure

Contrairement aux scooters, la voiture électrique, elle, semble peu progresser en Chine. L’objectif annoncé est pourtant de porter le nombre de ces engins à 5 millions d’ici 2020. Un nombre presque négligeable, au regard des 65 millions de vélos et scooter électriques vendus chaque année.

Reste un obstacle au développement de la mobilité décarbonée en Chine : une infrastructure encore trop limitée. La Chine ne posséderait pas assez de points d’alimentation.

Certains expatriés évoquent des solutions « système D » telles que demander à son gardien de se brancher en passant par sa fenêtre contre quelques repas ou coups de main. Pour éviter ce genre de problème, 6 000 bornes ont été promises par le gouvernement d’ici fin 2015.
 

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