En Italie, la nature reprend ses droits durant la crise sanitaire

L’environnement sera-t-il le seul gagnant de la crise sanitaire actuelle ? À l’instar de ce que l’on a pu constater dans la région du Wuhan en Chine, les concentrations de dioxyde d’azote, gaz polluant issu des activités humaines, ont reculé dans le nord de l’Italie. 
 

Selon des observations satellites, le NO2 montre « une tendance à une réduction graduelle d’environ 10 % par semaine au cours des quatre à cinq dernière semaines », indique le service européen Copernicus, dans un communiqué publié mardi. Et ce suite à la mise en quarantaine de 11 villes en Lombardie et en Vénitie (Nord de l’Italie) le 22 février, étendue au reste de la péninsule le 9 mars. 

À Milan, selon les données de Copernicus, les concentrations moyennes de NO2 ont chuté d’environ 65 mg/m3 en janvier à 35 mg/M3 lors de la première quinzaine de mars. Une baisse liée notamment à la diminution du trafic automobile et des activités industrielles. 

Retour des dauphins en Sardaigne et poissons à Venise

En plus du recul de la pollution de l’air, les mesures de confinement appliquées en Italie ont permis un retour de la faune en ville. Dans le port de Cagliari, en Sardaigne, des dauphins ont profité de l’absence des bateaux pour s’approcher des rives.

À Venise, les eaux sont redevenues transparentes grâce à la disparition des bateaux sur les canaux. Les habitants de la Cité des Doges ont même pu observer des bancs de poissons.

À Milan, une passante a filmé un cygne dans un canal en plein centre-ville, affirmant qu’elle n’en avait pas vu s’aventurer jusque là depuis des années.

Les Français entendent à nouveau le chant des oiseaux

En France, les citadins entendent à nouveau le chant des oiseaux : « Ils étaient déjà là, mais on ne les entendait pas, on ne prenait pas le temps de les écouter. On n’y prêtait plus attention », explique un membre de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) à 20 minutes.

La LPO profite d’ailleurs du silence inhabituel dans certaines villes pour lancer un programme participatif de comptage des espèces « spécial confinement ». Chaque jour, observez les oiseaux qui fréquentent votre jardin (seulement les volatiles posés) durant 10 minutes et enregistrez vos données sur le site de l’Observatoire.

À Paris, certains habitants ont par exemple eu la surprise de voir des canards sur les trottoirs…

Reste toutefois à voir comment cette crise évoluera… et si les dégâts humains et économiques causés par l’épidémie n’auront pas à long terme, et en retour, un impact sur l’environnement.

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