Partager la publication "Pour réduire notre empreinte carbone, mieux vaut miser sur les vélos électriques que les voitures"
En France, comme dans une large partie de l’Europe ou encore aux États-Unis, environ 60 % des trajets en voiture font moins de 10 kilomètres. Pour polluer moins, la solution va-t-elle vraiment venir des véhicules électriques ? En réalité, pour les déplacements courts, mieux vaut miser sur la micromobilité électrique, à savoir les vélos, trottinettes ou encore draisiennes, que les voitures. Nécessitant un budget moindre, elle est aussi moins coûteuse pour l’entretien des voies publiques et prend moins de place.
Une accessibilité plus grande qui favorise l’essor bien plus rapide de la micromobilité électrique par rapport à l’adoption des voitures équipées de batteries. En 2022, on comptait quelque 20 millions de voitures électriques et 1,3 million de véhicules professionnels électrifiés (bus, camionnettes de livraison, camions). À titre de comparaison, on comptait pas moins de 280 millions de deux et trois-roues électriques (vélos, trottinettes, draisiennes, motos…) sur Terre.
Résultat : à eux seuls, les véhicules de mobilité douce réduisent déjà la demande mondiale en pétrole de 1 % (1 million de barils par jour en moins), selon Bloomberg New Energy Finance. Ils permettent de remplacer quatre fois plus de demande en pétrole que les voitures électriques. En cela, Bloomberg souligne qu’il faut remercier notamment la Chine et d’autres pays où les cyclomoteurs sont un moyen de transport courant. Et où les modèles électriques ont le vent en poupe.
Si la voiture électrique permet indéniablement de réduire la consommation de pétrole, ses désagréments demeurent. Surtout avec le succès des SUV ces dernières années. Bien plus imposants et lourds, ces véhicules imposent des contraintes majeures aux infrastructures, prennent beaucoup de place et nécessitent des batteries de grandes capacités. Donc très gourmandes en métaux rares et polluantes à fabriquer.
Bref, les voitures électriques ne sont pas la panacée. Ce n’est que par une évolution des usages, c’est-à-dire une réduction du nombre d’automobiles individuelles en circulation, que les choses pourront réellement changer et qu’on peut espérer que le secteur des transports réduise réellement son impact carbone.
Certes, l’autopartage et le covoiturage sont une réponse intéressante mais les études ne cessent de le souligner : il faut avant tout favoriser les mobilités douces et collectives pour profondément changer les choses et réduire les émissions de CO2. Celles-ci nécessitent bien moins d’énergie et possèdent une empreinte environnementale à la fabrication bien plus basse pour transporter une à deux personnes sur des distances qui peuvent sans difficulté atteindre 20 km par jour en semaine, entre la maison et le bureau, par exemple. Leur entretien est aussi plus facile et bien moins onéreux. Bien des avantages en somme.
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