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Quand les écolos détournent le #10yearschallenge pour alerter sur le climat

Le 21/01/2019 par Pauline Vallée

Avec plus de 3 millions de publications sur Instagram, le défi #10yearschallenge s’affiche comme LA tendance du moment à suivre sur les réseaux sociaux. Le concept ? Juxtaposer deux photos de soi prises à 10 ans d’écart (l’une en 2009, l’autre une en 2019 donc), le tout pour mettre en scène avec plus ou moins de subtilité son évolution physique et/ou sa réussite professionnelle.

Des photos d’adolescents boutonneux côtoient donc des selfies pris sous l’angle le plus flatteur, le “soi” complexé servant de parfait faire-valoir pour étaler son bonheur professionnel et personnel à la vue de tous. Un grand déballage narcissique, et plutôt innocent, que d’aucun soupçonne de servir à améliorer la reconnaissance faciale. 

En parallèle, des internautes se sont également emparé du #10yearschallenge dans une intention clairement parodique. Rien d’inhabituel dans l’univers web, où n’importe quelle tendance fait presque systématiquement l’objet d’un détournement. 

Une partie d’entre eux a cependant utilisé le hastag dans un but bien plus louable : alerter les consciences sur les ravages du changement climatique. Plusieurs associations, des personnalités mais aussi des anonymes ont ainsi relayé des photomontages représentant des paysages naturels photographiés à plusieurs années d’intervalle.

Des clichés glaçants où la banquise fond, la déforestation s’aggrave, les espèces disparaissent, les coraux se meurent et les océans se remplissent de plastique.

Tous ces montages ne respectent pas strictement les règles du #10yearschallenge. Un article publié par l’AFP révèle ainsi qu’un des montages les plus partagés, dénonçant la fonte des glaces, juxtaposait en réalité deux images de deux endroits différents, et pris à 2 ans d’écart. 
 


Hormis ces quelques entorses, le détournement écolo du #10yearschallenge a néanmoins réussi à transformer un exercice d’auto-promo un peu vain en campagne de communication pour (r)éveiller les consciences… preuve que les posts Instagram peuvent aussi nous influencer dans le bon sens. 

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