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Quand l'intelligence artificielle mesure la beauté humaine

I.A © Getty Images

Publié par Cyril Fiévet  |  Mis à jour le

L’intelligence artificielle séduit, étonne, inquiète… Et lorsqu’elle s’attaque à la plus humaine et la plus subjective des appréciations – les critères de beauté – elle interpelle forcément. Le beau, une affaire d’algorithmes ?

Je ne suis pas trop moche. Ce n’est pas moi qui le dis, ni ma tendre mère, ni même la femme de ma vie. Non, c’est une intelligence artificielle qui le dit. Elle me l’assure, mon “score de beauté” est de 7,2 sur 10. Je m’en sors bien. En quelques minutes passées sur un site Web, en face de ma webcam, un logiciel a analysé mon visage. Il en a déduit, presque instantanément et avec un “taux de confiance de 100  %”, que j’étais un homme, que j’avais entre 52 et 55 ans (j’en ai 53). Et que j’avais “l’air triste” (en plein confinement solitaire et souffrant du Covid-19 depuis plus de deux mois, c’est probable). L’algorithme a finalement conclu que j’étais “normal à 92  %”.

Le site en question s’appelle “How normal am I ?” (“À quel point suis-je normal ?”). Il ne résulte pas d’une pirouette marketing d’une marque de cosmétiques, mais s’inscrit dans un vaste projet de recherche européen, Sherpa. Lancé en 2020 et impliquant onze partenaires dans six pays européens, le projet vise à “mieux comprendre les conséquences des systèmes d’information intelligents, résultants de l’intelligence artificielle et du big data, sur les plans de l’éthique et des droits de l’homme”.

Cet article a initialement été publié dans WE DEMAIN n° 33, paru en février 2021. Un numéro toujours disponible sur notre boutique en ligne.

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