Mer des Wadden, merveille méconnue

Publié par Alessandro Gandolfi | Mis à jour le
Pour préserver la mer des Wadden, cette terre de marée parmi l’un des derniers paysages naturels d’Europe, trois pays se sont unis. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark ont dégainé le stylo et signé nombre de traités pour faire barrage contre le réchauffement climatique. Attention, zone sous haute surveillance.
Le ferry accoste sur Schiermonnikoog, l’île des Moines gris littéralement – un nom qui
vient de la présence, autrefois, d’un monastère –, les touristes se pressent le long des balustrades. Si la palette des gris y est effectivement dominante, cette étendue de terre de 16 km de long et de 4 km de large n’a pourtant rien d’austère. Au contraire, on goûte sa beauté paisible et sa sérénité, ses immenses plages lunaires, sa vieille ville, son phare… et la facilité avec laquelle on peut la sillonner à vélo. Premier parc national néerlandais (fondé en 1989), Schiermonnikoog est, chaque année, parcouru par quelque 300 000 visiteurs. Mais sa particularité réside ailleurs : l’île semble se déplacer continuellement vers le sud-est.
En réalité, l’île ne bouge pas, le phénomène s’explique par l’effet combiné du vent et des courants de marée. On peut le constater sur les anciennes cartes : elle avait alors une forme différente et se trouvait deux kilomètres plus au nord. C’est d’ailleurs ce qui se produit sur la plupart des îles bordant la mer du Nord, entre l’est des Pays-Bas, l’Allemagne et le sud du Danemark. Ce sont 500 km soumis aux forces de la nature pendant des siècles, avec une mer qui avance inexorablement, transformant ce qui était autrefois de hautes dunes de sable en îles et générant une mer intérieure de plus de 10 000 km de large.
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