Apprendre avec un retraité, une alternative collaborative aux cours particuliers

Au premier problème, le réflexe aujourd’hui est de rechercher la solution sur Google. Et si on demandait plutôt conseil aux personnes âgées ? C’est le principe des Talents d’Alphonse, une nouvelle plateforme collaborative qui permet de s’inspirer des savoir-faire des retraités. Au programme : formations à la mécanique, à la cuisine, au tricot et même à la musique ou la photographie.
 

« Lors de mes stages au Mexique et au Congo, j’ai été frappé par le respect pour les anciens, la façon dont ils étaient entourés et intégrés dans la société », explique Barthélemy Gas.

De retour en France, ce jeune ingénieur Lillois décide d’abandonner le BTP pour se lancer dans la lutte contre l’isolement des personnes âgées. Avec son ami Thibault Bastin, lui aussi ingénieur, il lance les Talents d’Alphonse début 2016.

« Il y a 12 millions d’experts en France, qui ont travaillé souvent plus de 40 ans dans le même métier », observe Barthélemy Gas. Autant de personnes souvent confrontées à l’isolement à la fin de leur carrière professionnelle et dont les compétences sont inutilisées.

Avec ce nouveau site, les retraités peuvent enseigner leurs savoir-faire tout en s’octroyant un petit complément de retraite. « Nous avons choisi un tarif unique de 15 euros de l’heure afin de ne pas les mettre en concurrence », précise Barthélemy Gas. Un aspect social qui permet aux Talents d’Alphonse de se démarquer des autres plateformes de jobbing, tout en restant très abordable.

La formule semble plaire à en lire les avis publiés sur le site : Grâce à l’aide de Jean, Erika a pu fabriquer un coffret en bois pour habiller son compteur électrique. Bianca, elle, a découvert la photo argentique avec un ancien grand reporter. Sylvain, de son côté, a appris a faire la vidange et l’entretien de sa vieille moto Honda avec un ancien garagiste.

Pour poursuivre son développement, la jeune entreprise a lancé une campagne de financement participatif. Avec succès. Avec 15 000 euros récoltés, soit moité plus que son objectif initial de 10 000 euros, le projet est bien lancé. « Avec cet argent, nous espérons toucher encore plus d’Alphonses et d’Alphonsines et aider ainsi la transmission du savoir entre les générations ».

 

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