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Le 2 août, nous aurons consommé toutes les ressources que la planète peut produire en un an

Le 26/07/2017 par Julie Jeunejean

Le 2 août, l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en un an. Nous vivrons donc « à crédit » jusqu’au 31 décembre, comme l’a calculé Global Footprint Network. Pour que les ressources naturelles se régénèrent, l’humanité aurait besoin d’une 1,7 planète, selon cette ONG.

Précisons qu’il nous faudrait cinq planètes si la population mondiale vivait comme les habitants des États-Unis, contre 1,8 si elle vivait comme ceux du Brésil.

« En sept mois, nous aurons émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts pourraient absorber en un an, nous aurons pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la Terre aurait pu produire sur cette même période », explique l’association WWF France dans un communiqué.
 
Elle précise que le coût de notre surconsommation est déjà visible, à travers les pénuries en eau, la désertification, l’érosion des sols, la chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, la déforestation mais aussi la disparition des espèces.

Calculé depuis 1986 par le Global Footprint Network, le Earth overshoot day (le jour de dépassement) survient un peu plus tôt chaque année. Il est ainsi passé du 24 octobre en 1987 au 30 septembre en 1997. Et il y a dix ans, en 2007, il  avait eu lieu le 15 août.

Les émissions de CO2 représentent 60 % de l’empreinte écologique

Pour les deux associations, le levier principal d’action concerne les émissions de gaz à effet de serre, qui selon elles représentent 60 % de l’empreinte écologique.
 

« L’empreinte carbone de l’humanité doit fortement diminuer ces prochaines années de façon à atteindre un niveau qui pourra être entièrement absorbé par les forêts, les océans et autres puits de carbone d’ici la moitié du siècle », indique WWF France.

 
Une réduction qui peut se faire en limitant, par exemple, notre empreinte alimentaire. Notamment en réduisant notre conssommation de produits animaux mais aussi en luttant contre le gaspillage de nourriture.

Des changements encourageants

WWF France note d’ores et déjà des signes encourageants, qui montrent qu’il est possible d’inverser la tendance. En 2016, pour la troisième année consécutive, les émissions de CO2 liées à l’énergie n’ont pas augmenté, note-t-elle. Un phénomène qui pourrait s’expliquer par le développement des énergies renouvelables.
 
Concernant l’alimentation, WWF France voit dans la croissance des surfaces agricoles biologiques en France un signal positif, de même que la baisse tendancielle de la consommation de viande, « si elle se reporte vers de la viande mieux produite, c’est-à-dire issue de l’agro écologie ou de l’agriculture biologique ».

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