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Pour le 1er mai, offrez un brin de muguet aux soignants

En dépit du confinement, des fleuristes et producteurs imaginent des solutions pour maintenir la tradition du 1er mai. L’opération « Un brin de solidarité » permet par exemple de faire livrer du muguet au personnel soignant.

Le 29/04/2020 par Sofia Colla
Cartographie pour trouver un fleuriste, un producteur ou une jardinerie près de chez-soi. (Crédit : Capture d'écran Mission : végétal)''
Cartographie pour trouver un fleuriste, un producteur ou une jardinerie près de chez-soi. (Crédit : Capture d'écran Mission : végétal)''

Un 1er mai sans muguet est-il encore un 1er mai ? L’épidémie de coronavirus et le confinement compliquent actuellement l’achat de fleurs. Mais un producteur horticole a eu une idée originale pour maintenir la tradition.

L’opération « Un brin de solidarité », lancée par l’entreprise familiale Lilyval, permet à tout un chacun d’acheter du muguet en ligne, pour 3 à 8 euros, offert au personnel soignant. 
 
La société se charge de la livraison le jour J, en priorité aux « services hospitaliers les plus impactés, soit l’Ile-de-France et l’Est ». De plus, 10 % du chiffre d’affaires est reversé à la Fondation pour la Recherche Médicale.  
  

Des fleuristes fragilisés

Cette jolie action permet aussi à l’entreprise de survivre. « Le muguet est une culture qui demande beaucoup d’investissement physique et financier », expliquent les fondateurs de Lilyval sur leur site. « Nous ne faisons que 3 récoltes sur 5 années de plantation. »

Lilyval travaille avec plus de 500 saisonniers chaque année. L’initiative entend donc éviter le gaspillage de cette fleur porte-bonheur tout en assurant la continuité des revenus des employés. 
 
Et ces producteurs de muguet ne sont pas les seuls impactés : tout le secteur de la fleur est touché. Depuis le début du confinement, la Fédération française des artisans fleuristes  (FFAF) estime les pertes pour les vendeurs à 200 millions d’euros. Côté producteurs, elles s’élèvent à 360 millions selon la Fédération nationale des producteurs horticulteurs pépiniéristes  (FNPHP). 

Livraison ou drive de fleurs

Depuis la fin du mois de mars, ces commerçants sont autorisés à rouvrir, mais uniquement en proposant leurs services en livraison ou via un système de drive. Selon la FFAF, près de 20 % des 14 000 fleuristes français ont repris le travail en adoptant ces nouvelles habitudes.

 Une carte  a d’ailleurs été mise en ligne par le programme court de la chaîne M6 « Missions : végétal », afin de trouver un point de vente près de chez-soi.

Une occasion pour certains de se réinventer et d’ouvrir les yeux des consommateurs. « La clientèle prend de plus en plus conscience que les fleurs viennent de très loin et qu’on peut acheter localement », remarque dans Le Point  un fleuriste parisien. 
   

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