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Ces surfeurs vont mesurer la pollution chimique des côtes françaises

Mercure, médicaments, engrais, hydrocarbures… Nous n’imaginons pas tous les polluants chimiques auxquels nous sommes exposés lorsque nous nous baignons dans la mer ou l’océan. Et nous connaissons mal l’impact qu’ils peuvent avoir sur notre organisme. 

Aussi, Surfrider Foundation Europe lance le projet expérimental CURL. Dès cet été, une dizaine de surfeurs volontaires seront équipés de capteurs de pollution chimiques. Sur les côtes atlantiques et méditerranéennes. Des équipes du CNRS de Bordeaux et des chercheurs de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) les épauleront.

Ce projet de science participative vise à évaluer le « niveau d’exposition des baigneurs et des surfeurs aux substances chimiques présentes dans les eaux récréatives du littorales », détaille l’association sur son site

Un dispositif pour mesurer la pollution chimique des eaux de baignade

Aujourd’hui, un classement des plages en Europe existe déjà, de la moins à la plus polluée. C’est l’Agence européenne de l’environnement qui le réalise. Cette dernière se base sur les analyses bactériologiques de plus de 22 000 plages dans une trentaine de pays. Lorsque la qualité de l’eau est trop mauvaise, les plages en question sont fermées. Si Chypre se classe en haut du classement, la France elle occupe la 19e position. 

À la différence du travail de l’Agence européenne de l’environnement, Surfrider cherche à mesurer la pollution chimique des océans.

Ses surfeurs seront équipés d’un dispositif souple qui s’attache autour du mollet. Prévu à cet effet, il ne pose donc aucun problème pour la pratique du surf.

Le dispositif permet d’échantillonner des micropolluants organiques. Tels que les pesticides ou les produits de soins corporels (résidus de crème solaire…). Ainsi que des micropolluants métalliques, tels que l’aluminium, le cuivre ou encore le mercure.

À lire aussi : COP26 : Quels enjeux pour les océans ?

Ces échantillons seront ensuite analysés en laboratoire afin d’évaluer précisément le niveau d’exposition des usagers et des écosystèmes à certaines de ces substances. Ces données seront notamment transmises aux organismes compétents. Tels que l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire nationale). Elles permettront aussi « d’alerter les décideurs » afin de « faire évoluer la législation pour une meilleure qualité de l’eau », espère la Surfrider Foundation. 

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