
À l’image de Covoiturage.fr, qui s’était rebaptisé Blablacar pour devenir le numéro 1 mondial du covoiturage, une start-up fondée en 2014 à Saint-Malo est en passe de devenir leader de l’entraide entre particuliers. Son nom ? Mon P’ti Voisinage… et désormais Smiile car depuis début février, celle-ci vient de se rebaptiser afin de mieux s’exporter.
Là où d’autres réseaux de proximité comme Peuplade ou Ma-Résidence peinent à décoller, Smiile connaît une croissance à deux chiffres. “En un an, nous sommes passés de 35 000 à 230 000 utilisateurs ! Et nous devrions atteindre le million d’ici la fin d’année”, annonce David Rouxel, son fondateur.
Mon Pti Voisinage passe un cap et devient @smiilefr : Encore un peu plus de sourire et de positif dans les réseaux de quartier https://t.co/fv1z09sn2n
— Noemie Aubron (@noemieau) 26 janvier 2017
Dépasser les relations virtuelles
La clé de ce succès ? Une offre à mi-chemin entre Facebook et le Boncoin, qui permet d’emprunter un appareil à raclette, de demander à un voisin de venir arroser les plantes ou de déposer des petites annonces pour du babysitting.
“Notre idée, c’est d’aller au-delà de l’aspect purement virtuel des réseaux sociaux. En permettant aux habitants d’un même quartier de se rencontrer et de créer du lien social”, ajoute David Rouxel.
Principale différence avec les autres plateformes : ici, toutes les identités sont vérifiées. “Lors de l’inscription, il faut envoyer un document prouvant votre adresse ou vous faire coopter par un voisin”, explique Morgane Hémery, chargée de communication de Smiile. Une tâche un peu fastidieuse mais qui permet au réseau de se bâtir sur des relations de confiance, assure-t-elle.
À quoi ressemblera la ville de demain ? #Smartcity
Pensez à y inclure @monptivoisinage@ville_numerique@IVD_frhttps://t.co/FYD8otKXPmpic.twitter.com/fNrhKRPbVd— Smiile (@smiilefr) 25 janvier 2017
Intégrer l’économie collaborative
Autre caractéristique de Smiile : l’appli est ouverte à d’autres start-up de l’économie collaborative. Sur une carte, les utilisateurs peuvent visualiser les annonces postées dans leur quartier par leurs voisins : “Cela va de l’autopartage avec Koolicar, à l’alimentation avec la Ruche qui dit Oui ou des Amap, en passant par le stockage de meubles ou l’achat groupé”, énumère Morgane Hemery.
Grâce à ces partenariats, le réseau social s’assure une partie de son indépendance financière, ce qui lui permet de se passer de publicité ou de la revente des données personnelles de ses utilisateurs. Ce que pratiquent des réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram.
“Nous avons aussi une offre pour les collectivités et les acteurs de l’habitat baptisée Smile City”, ajoute Morgane Hémery. “C’est un outil qui permet le dialogue citoyen ou la remontée d’informations sur les problèmes de voierie”. Un outil déjà en test dans plusieurs éco-quartiers et que la start-up entend continuer à développer pour en faire un incontournable de la smart city de demain. “Et ce n’est que le début !”, assure David Rouxel en souriant.