Partager la publication "Mobilité propre : le classement des villes françaises les plus avancées"
Quelles villes sont sur la bonne voie en Europe ? Clean Cities, un collectif de 60 ONG, a passé au crible pas moins 36 villes européennes. Objectif : savoir où elles se situaient sur le chemin vers la mobilité zéro-carbone. Une information importante quand on sait que trois Européens sur quatre vivent en zone urbaine. « Ce benchmark montre quelles villes peuvent servir d’inspiration et qu’il existe différentes voies vers un avenir urbain plus durable », explique Barbara Stoll, directrice de Clean Cities. Résultat, trois villes du nord de l’Europe arrivent sur le podium. Il s’agit de Oslo (Norvège), Amsterdam (Pays-Bas) et Helsinki (Finlande).
Cependant, ce classement sur la mobilité propre montre surtout à quel point aucune ville n’est exemplaire. Et que les efforts menés année après année sont encore trop minimes pour voir de vraies évolutions positives sur la qualité de vie et l’empreinte carbone des Européens. « Les villes doivent prendre des mesures beaucoup plus sérieuses pour réduire radicalement les émissions générées par les transports. Elles doivent définir une stratégie claire et un calendrier pour une transition complète vers la mobilité active, partagée et électrique d’ici 2030″, insiste Barbara Stoll.
Une note sur 100 et aucune ville réellement modèle
Pour établir ce classement, quelque onze critères ont été pris en compte. Ils permettent d’évaluer les efforts fournis par les villes pour tendre vers la neutralité carbone. La qualité de l’air est évidemment prise en compte. Tout comme la qualité de l’offre de transports publics et les équipements dédiés aux cyclistes. Les efforts faits pour garantir leur sécurité, la place faite aux marcheurs ou encore la congestion automobile… autant d’éléments pour évaluer chaque ville et établir le classement.
Chaque ville a été évaluée pour obtenir une note sur 100 puis ramener cela à une lettre. Pour obtenir le plus haut score, la note A, il fallait avoir entre 80 et 100 pointe. Aucune des 36 villes européennes scrutées n’est parvenue à atteindre cette note. Oslo, première sur le podium, obtient le score de 71,50 %. La ville a pris des initiatives en faveur de la mobilité propre. Comme l’interdiction des véhicules diesel, la transformation de rues en zones piétonnes, l’établissement de zones à faible émission (ZFE) ou encore d’un péage urbain. Son point faible ? Peu d’équipements dédiés aux cyclistes.
Quatre ville françaises dans le classement de la mobilité propre
Parmi les villes classées, figurent quatre communes françaises. La première, Paris, se classe même en cinquième position avec un score malgré tout honorable : 61,90 % (catégorie B mais de justesse). Les atouts de la capitale française ? Un réseau en transport en commun abordable et bien desservi, interdiction des moteurs diesels à partir de 2024 et des moteurs thermiques d’ici 2030. En revanche, la ville pêche par sa forte congestion automobile et, conséquence directe, la faible qualité de l’air. Des efforts doivent aussi être faits en faveur des mobilités douces. 11,5 % seulement des rues parisiennes sont dotées de pistes cyclables, par exemple.
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Les trois autres villes françaises présentes au classement sont Lyon (57 %, catégorie C) qui occupe la onzième position, Strasbourg 21e (51 % catégorie C) et Marseille 26e (46,6 %, catégorie D), qui affiche une mauvaise qualité de l’air… et ne fait pas grand chose pour y remédier jusqu’à présent.
>> Découvrir le classement complet de Clean Cities.