Pirta, la peinture façade qui rafraîchit les maisons grâce à sa technologie innovante

Face au réchauffement climatique, cette peinture pourrait-elle être une alternative aux climatiseurs ? Pirta est en tout cas la peinture la plus cool qui soit. Dans le sens littéral de ce terme anglo-saxon. Plus blanche que blanche, elle possède en effet des vertus rafraîchissantes. Une idée qui a germé alors qu’un père et son fils, Howard et Robert Atkin, deux ingénieurs, étaient confinés chez eux dans le Yorkshire, en Angleterre.

C’est dans leur garage qu’ils ont eu l’idée de travailler sur une peinture qui aurait des qualités à libérer de la chaleur. Et donc permettrait à une maison de mieux réguler sa température afin de rafraîchir son intérieur. « L’isolation est l’un de nos principaux domaines d’expertise, a déclaré Howard Atkin, directeur du développement durable de Pirta, à BusinessDesk.com. Nous avons donc commencé à rechercher des systèmes de revêtement capables de refroidir passivement les surfaces. Peu de peintures réfléchissantes sont efficaces pour repousser la chaleur. » Une innovation validée ensuite en laboratoire à l’Université de Leeds.

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Une capacité à dégager de la chaleur exceptionnellement élevée

Concrètement, la peinture Pirta possède une émissivité – une capacité à dégager de la chaleur – exceptionnellement élevée. Elle est estimée à 0,998 sur une échelle de 0 à 1. Cela est permis par de micro bulles, ou poches d’air, dans la peinture. Cela crée un lustre (tout comme dans la neige ou encore le sel) qui est incolore mais semble blanc à l’oeil humain car ils réfléchissent la lumière vers notre pupille. En outre, ces minuscules cristaux permettent d’éloigner la chaleur de la structure du bâtiment.

En raison de ses propriétés uniques, la formule de la peinture peut réduire la température de surface jusqu’à 64 °C par rapport à une surface noire grâce à un excellent indice de réflexion solaire (IRS). Dans les faits, un premier test grandeur nature a permis d’abaisser la température de surface d’un bâtiment de 7 °C.

En outre, cette peinture est capable de refléter jusqu’à 99,82 % des rayons dans les spectres lumineux visibles et ultraviolet (UV). Si on combine cette réflectivité et cette capacité à dégager de la chaleur, voilà un outil particulièrement efficace pour refroidir passivement les surfaces.

Pirta, une solution peu onéreuse

Si on compare le coût de cette peinture par rapport à l’installation et l’utilisation d’un climatiseur, il est certain que le coût est bien moindre avec Pirta. D’autant plus quand on sait que les technologies de refroidissement produisent près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

« Malheureusement, les endroits les plus pauvres de notre planète sont aussi les plus chauds, explique Scott Fleming, PDG de la firme Pirta, soutenue par le fonds de capital-risque américain Apater Labs. Cela représente un défi important pour ceux qui s’efforcent d’améliorer leur qualité de vie (…) Nos efforts vont au-delà de la simple réduction des émissions et du refroidissement des bâtiments. Nous nous efforçons d’avoir un impact positif sur la vie de millions de personnes. »

Avant la commercialisation de la peinture Pirta, il faut encore valider des tests à grande échelle et évaluer quelle est l’épaisseur de la couche de peinture la plus efficace. Autre détail qui a son importance : il faut que le liquide soit compatible avec les équipements de pulvérisation. Car le rouleau c’est bien, mais peu adapté aux grandes surfaces d’une façade…

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