Et si on bâtissait autrement ? Biomasse, low-tech et circularité au service du bâtiment bas carbone

Publié par Florence Santrot | Mis à jour le
Face à l’urgence climatique et à la pression sur les ressources, une autre façon de bâtir s’impose. Moins vorace, plus locale, plus sobre. En s’appuyant sur la biomasse, la circularité et les approches low-tech, le bâtiment pourrait devenir une solution plutôt qu’un problème.
En France, le secteur du bâtiment est responsable d’environ 23-25 % des émissions de gaz à effet de serre, dont deux tiers sont liés à l’exploitation des bâtiments (chauffage, climatisation, éclairage) et un tiers à la construction (matériaux, équipements). Même constat aux États-Unis, où la construction de logements neufs engendre chaque année entre 55 et 80 millions de tonnes de CO₂, soit l’équivalent des émissions annuelles de la Norvège.
Pendant que les besoins en logement augmentent, les surfaces moyennes par habitant grimpent, tout comme la pression sur les matières premières. Pourtant, une ressource abondante est encore largement sous-exploitée : la biomasse, ces résidus agricoles, forestiers ou urbains qui finissent le plus souvent brûlés ou enfouis.
Les végétaux comme matériaux de construction
En utilisant de la paille, du chanvre, des fibres de bois, du papier recyclé ou même des boues d’épuration, on peut produire des matériaux de construction performants, peu énergivores et capables de stocker du carbone. Ces matériaux biosourcés remplacent avantageusement le béton ou les isolants pétrochimiques. Les exemples de constructions avec cette philosophie se multiplient. En Finlande, l’immeuble Pilke House construit en bois a divisé par trois ses émissi
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