Partager la publication "OUI DEMAIN : Conseils de paumé.e.s pour l’être un peu moins"
« La crise de la quarantaine », on en parle souvent. Mais il est aussi possible de traverser des crises existentielles à la vingtaine, à la cinquantaine… À la fin de ses études, après un premier emploi ou après vingt ans de boîte, il peut arriver de se sentir « paumé ». De remettre en question le sens de son travail, ou plus globalement de sa vie.
Aurore le Bihan et Lucie Chartouny sont toutes les deux passées par là. Après une école de commerce et quelques expériences professionnelles, elles décident de changer de trajectoire. Elles rejoignent alors l’association Makesense, qui encourage les jeunes à s’engager pour des causes sociales et environnementales.
Elles y lancent la communauté « des paumé.e.s ». Cette dernière regroupe aujourd’hui plus de 20 000 personnes sur Facebook, propose des podcast, organise des apéros… Autant de leviers pour créer du lien et trouver sa voie collectivement. Plus récemment, elles ont également publié un Guide des Paumé.e.s, pour celles et ceux qui ont envie de toute plaquer, dont nous vous parlions dans cet article. Toutes deux étaient les invitées de la septième masterclass OUI DEMAIN pour raconter leurs parcours et aider les étudiants du groupe OMNES Education (anciennement INSEEC U.) à s’y retrouver.
Accepter et se servir de l’incertitude lorsqu’on est paumé
Passer par « des périodes de flou ». Cette expérience a été exacerbée par la crise du Covid-19, soulignent les jeunes femmes. Durant cette période beaucoup de personnes ont décidé de changer de vie, ou ont cherché à donner du sens à leur parcours professionnel.
« La période a montré que nous ne sommes pas à l’abri de nouveaux bouleversements. Cela entraine beaucoup d’incertitude et d’inconfort psychologique… Mais on peut aussi essayer de surfer sur cette incertitude pour avancer, petit pas par petit pas », préconise Aurore le Bihan.
Les crises peuvent en effet être des occasions de s’interroger. « Il faut se demander dans quoi je suis bon ? Qu’est-ce que je sais faire ? », commence Lucie Chartouny. « Mais aussi pour quoi je peux être payé ? De quoi le monde a besoin ? Et enfin, se demander qu’est-ce qui est à peu près à la rencontre de toutes ces choses là ». Un résumé du concept japonais de développement personnel dit de l’ »ikigai ».
Finalement, la « paumitude » peut donc être un moteur de changement. « C’est ok de déposer les armes, de ne pas savoir. Nous on trouve cela positif d’être paumé.e ! », rassure Aurore le Bihan.