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Les VTubers, des YouTubeurs virtuels pourtant bien réels

Depuis quelques années, les YouTubeurs virtuels, baptisés VTubers, se multiplient. Une tendance venue du Japon qui est devenue d’autant plus populaire avec la crise sanitaire.

Le 14/08/2021 par Sofia Colla
VTubers
Kizuna AI est la première VTubeuse à s’être lancée au Japon en 2016. (Capture d’écran YouTube)
Kizuna AI est la première VTubeuse à s’être lancée au Japon en 2016. (Capture d’écran YouTube)

Les YouTubeurs sont aujourd’hui des stars à part entière. Difficile pour les plus connus de se balader dans la rue sans se faire arrêter par des fans. Exception faite des VTubers, contraction de « Virtual YouTubers ». 

Il s’agit en fait de personnes bien réelles, qui créent un personnage manga grâce à l’animation en 3D. Elles se filment ensuite comme n’importe quel YouTubeur classique, mais leur apparence à l’écran est modifiée grâce à des logiciels spéciaux, accessibles à tous, et parfois même gratuits. L’avatar conserve le mouvement du corps et les expressions du visage. 

La première à s’être lancée en 2016 était la Japonaise Kizuna AI. Rapidement, elle devient très populaire et cumule aujourd’hui près de 3 millions d’abonnés sur sa chaîne principale. Si bien que d’autres YouTubeurs virtuels apparaissent. D’abord au Japon. Puis dans le monde. Une tendance qui est également devenue populaire aux États-Unis. En France, on compte une vingtaine de chaînes tenues par des VTubers, comme par exemple AngelVayuu (3 100 abonnés) ou Ponoki Chan (4 250 abonnés). 

Les VTubers : des influenceurs virtuels

Comme une véritable influenceuse, Kizuna AI fait des apparitions sur les plateaux télé japonais, fait la couverture de magazines, donne des concerts en direct sur les réseaux sociaux… Elle a même été choisie pour être l’ambassadrice de l’une des campagnes de l’Office de tourisme japonais aux États-Unis en 2018. 

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Au programme, rien de vraiment nouveau niveau contenu. Les VTubers proposent des vlogs, des tests de jeux vidéos, des clips… La plupart des VTubers se présentent d’ailleurs sous des avatars féminins, même si les personnages masculins existent aussi. 

Cependant, si le personnage est virtuel, l’activité, elle, est bien réelle. Comme les YouTubeurs en chair et en os, les VTubers réalisent des opérations commerciales, avec des placements de produits, en présentant un nouveau jeu par exemple. Leurs vidéos sont également entrecoupées de publicités. Que ce soit une personne physique ou morale derrière le personnage virtuel, cette activité est bien lucrative IRL (« In Real Life », c’est-à-dire dans la vraie vie).  

Des agences spécialisées se sont même créées, principalement au Japon. Comme par exemple Hololive Production, Nijisanji ou encore VShojo. Ces dernières sont dédiées à la création et à la promotion des VTubers. 

Une tendance boostée par la crise sanitaire 

Des entreprises s’emparent aussi de la tendance. À l’image de Netflix qui a lancé en avril 2021 sa propre VTubeuse, baptisée N-ko Mei Kurono. Celle-ci a pour mission, chaque semaine, de parler des nouveaux animés présents sur la plateforme ou encore de débattre avec sa communauté autour de ses séries préférées. 

Une tendance qui a été boostée par la crise sanitaire et les différents confinements dans le monde. Selon le rapport « Culture et tendances » de YouTube, les VTubers ont atteint plus de 1,5 milliard de vues par mois en octobre 2020. Selon la société japonaise de technologie de données User Local, il y aurait plus de 10 000 VTubers actifs sur YouTube depuis l’année 2020. 

De nouveaux types d’influenceurs qui s’exportent également sur la plateforme Twitch, pour des lives entre réalité et animé. 

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