Partager  > Attention, ces youtubeurs vous influencent !

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Attention, ces youtubeurs vous influencent !

Vous connaissez Norman, Natoo ou Cyprien. Peut-être moins ces influenceurs qui ont investi divers sujets de société… Qu’ils parlent d’économie, d’amour ou d’écologie, ils sont devenus indispensables aux marques, mais aussi aux causes.

Le 18/02/2019 par Armelle Oger
Crédit : DR
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Retrouvez notre enquête sur les influenceurs dans WE DEMAIN n°25. Un numéro toujours disponible sur notre boutique en ligne 

Baptiste Loerber

Ce comédien et auteur qui fait se marrer les millenials sur sa chaîne Bapt & Gael (avec Gaël Mectoob) est bien décidé à utiliser son influence pour faire bouger les choses.

Ambassadeur des Frigos solidaires, le Noirmoutrin, qui regrette que sur les réseaux les blogueuses expertes soient remplacées par des starlettes de la téléréalité, est « Prêt pour le climat «  : celui qui a troqué son scooter pour un vélo, ses bouteilles plastique pour une gourde et réduit sa consommation de viande fait du prosélytisme via ses stories sur Instagram. Et ça fonctionne ! « Un parti politique pourrait émerger avec le soutien d’influenceurs : c’est prouvé, toute mobilisation qui réunit 3,5 % de la population peut réussir à faire basculer un système. »

Juliette Tresanini

Créatrice d’une chaîne qui porte son nom, cette ex-étudiante en économie a troqué son job dans une grosse boîte londonienne pour devenir comédienne et deviser insolemment avec Natoo sur Latte Chaud (637 000 abonnés sur YouTube), et créer avec Maud Betinna-Marie la chaîne Parlons peu, mais parlons ! (606 000 abonnés toujours sur YouTube). 

Juliette est a priori bonne pédagogue puisque des profs de SVT (sciences de la vie et de la terre) utilisent ses vidéos pour échanger avec leurs élèves. « Influenceuse n’est pas un métier, explique-t-elle, mais j’ai des gens qui me suivent, j’ai donc une certaine responsabilité dans ce que je dis, ce que je peux transmettre des valeurs qui ont de l’importance pour moi. L’environnement en fait partie. » 

« La sexualité, c’est soit YouPorn avec la non-écoute de soi et de son partenaire, soit l’ignorance avec ses peurs et ses souffrances. Entre les deux, il y a le fait d’expliquer les choses. » 

Depuis qu’elle a vu Demain, le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent, elle a arrêté de prendre des bains, concocte des recettes véganes et fait des clean walk, ces promenades où l’on ramasse des déchets. « Je partage ça avec mes followers sur Instagram et sur Twitter, ils retwittent et un mouvement vertueux se met en place. »

Nicolas Meyrieux

On est influenceur dès qu’on a une fenêtre de visibilité. Je donne mon avis sur les sujets écologiques, politiques, économiques… Ça va influencer des gens, comme moi je suis influencé par des livres, des conférences. »  

Comédien, humoriste, réalisateur, producteur, le créateur de la chaîne La Barbe (qui a tourné son dernier épisode fin 2018), associé du JTerre, journal écolo sur YouTube et Facebook, est prêt à faire des concessions. Celle par exemple d’être… sur YouTube, pour convaincre les récalcitrants. 

« Vincent Verzat, observe Nicolas Meyrieux, avec sa chaîne YouTube Partager c’est sympa, a plus d’impact que certaines ONG. » 

Ses petites victoires à lui : « Les centaines de gens qui sont devenus végétariens à force de regarder mes vidéos », les stories sur Instagram de Mon Potager en permaculture, et ce follower qui a démissionné de sa plateforme pétrolière pour reprendre ses études et devenir ingénieur en énergie renouvelable. Sa force : faire ce qu’il dit et n’avoir que « des rêves réalisables ». Comme créer un écovillage pour prouver que l’autonomie alimentaire et énergétique, c’est possible.

Émilie Coissard

Toucher un public qui ne lit pas, c’est le challenge de la créatrice de la chaîne Bulle Dop« Quand un jeune commence à lire il devient souvent un lecteur boulimique : comme moi ! » Pour cette dyslexique, lire était un pensum. Jusqu’au déclic donné par un prof. Elle a d’abord tenu un blog avant de créer sa chaîne.

Romans contemporains, classiques, manga, BD, pour elle, il « n’y a pas de petite et grande littérature ». Celle qui dit « partager plus qu’influencer » a été repérée par France 2 qui lui a demandé de participer à l’émission C’est au programme. Invitée dans les salons du livre, la booktubeuse est persona grata chez les éditeurs – « lls m’envoient leurs livres mais je préfère les acheter », dit cette ancienne libraire.

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