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Confinement & petits commerces : quelles solutions pour se digitaliser ?

Une petite entreprise sur trois ne dispose pas de site internet. Mais il existe de nombreuses solutions pour que les commerçants développent leur activité sur le web en période de confinement.

Le 18/11/2020 par Sofia Colla
Lancer un site internet, mettre en place le click&collect ou le paiement en ligne… Tour d’horizon des solutions qui s’offrent aux petits commerçants. (Crédit : Shutterstock)
Lancer un site internet, mettre en place le click&collect ou le paiement en ligne… Tour d’horizon des solutions qui s’offrent aux petits commerçants. (Crédit : Shutterstock)

Les fêtes approchent à grand pas. Mais cette année, les courses de Noël seront un peu bouleversés par la crise sanitaire. Si depuis plusieurs semaines, les petits commerces « non essentiels » ont dû fermer leurs portes, les géants du web eux se frottent les mains. De plus en plus de commerçants ont réagi en conséquence et proposent dorénavant des sites d’achat en ligne ou le système de click&collect, mais il n’est pas toujours évident de se lancer lorsqu’on est isolé ou que l’on ne maîtrise pas les outils numériques. 

Petit passage en revue des solutions qui s’offrent aux petits commerçants pour développer facilement leur activité sur le web. 

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Clique mon commerce

Selon le gouvernement, seul un tiers des TPE-PME possèderait un site internet. Pour répondre à ce besoin, l’État a mis en place une plateforme, baptisée Clique mon commerce, qui propose aux artisans, aux commerçants, ou aux professionnels de la restauration et de l’hôtellerie des clefs pour se digitaliser. Communiquer avec les clients, avoir un bon référencement, développer un site marchand, mettre en place le paiement en ligne ou un service de livraison… Différentes solutions sont mises à la disposition de l’internaute, en fonction de sa région. 

Les commerçants connaissant des difficultés remplissent un questionnaire très rapide concernant leur(s) besoin(s). À l’issu de celui-ci, ils découvrent de multiples offres de différentes entreprises spécialisées dans la création de site internet ou dans la livraison. La plateforme regroupe une quarantaine d’entreprises, start-up locales et nationales, mais aussi des multinationales comme Deliveroo, qui mettent à disposition leur service parfois gratuitement ou à des tarifs préférentiels pendant le confinement. Comme par exemple la plateforme de la Poste, « Ma ville, mon shopping », qui propose un abonnement gratuit durant le confinement ainsi que des commissions réduites de moitié, ou la solution de paiement en ligne Paylib qui accompagne les petits commerces gratuitement durant 3 mois.  

En parallèle, le gouvernement a mis en place un chèque numérique d’un montant de 500 euros pour soutenir les entreprises qui se lancent dans le numérique ainsi qu’une aide de 20 000 euros pour les collectivités qui souhaitent mettre en place des plateformes de e-commerce sur leur territoire. Le ministère de l’économie, des finances et de la relance a également publié un guide qui recense les conseils et les bonnes pratiques numériques pour tous les commerçants ou artisans qui se lancent sur le web. 

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Le kit Made in France 

L’association France Digitale a elle aussi lancé un kit pour aider les petites entreprises à se digitaliser. L’organisation regroupe près de 2 000 entrepreneurs et investisseurs dans le numérique en Europe, avec des entreprises de la French tech telles que Too good to go, Frichti ou BlaBlaCar. 

France Digitale dresse une liste d’une trentaine de solutions françaises pour aider les petites entreprises à développer leur activité de e-commerce, adapter leur logistique et si besoin leur service de livraison, mais aussi attirer de nouveaux clients et apprendre à gérer le click&collect. 

Elle propose notamment de s’appuyer sur de grandes plateformes déjà existantes comme Cdiscount, Mano Mano, la Fnac ou encore Leboncoin afin d’y publier ses stocks pour maximiser les ventes ou encore de se développer au niveau local pour trouver de nouveaux clients grâce à des plateformes comme La Ruche qui dit oui.

Avec le même objectif, les entreprises Founders Future et The Family ont lancé le « collectif des petits commerces ». Regroupant des sociétés de la tech comme Ulule, Phenix ou encore le réseau Tech for Good, il propose des ateliers en ligne gratuits pour se lancer dans le digital. Le but étant de guider les commerçants, les aider à trouver l’outil le plus adapté à leur(s) besoin(s) et les accompagner dans leur prise en main. La première formation aura lieu le 24 novembre, avec différents temps pour découvrir comment créer son site marchand, comment gérer les livraisons ou pour étudier diverses solutions de paiement. La vidéo sera ensuite disponible en replay. 

Des applis spécialisées dans le domaine

Depuis le début de la crise sanitaire et le premier confinement, des entrepreneurs se sont penchés sur la question pour créer des outils accessibles à tous. C’est le cas d’Iwan Olivier, qui a lancé le 3 novembre la plateforme Bouteg (qui signifie « panier » en breton). Celle-ci permet de créer rapidement et gratuitement un site internet basique. Le spécialiste en marketing et e-commerce propose également des fonctionnalités payantes, comme des formations pour assurer la visibilité du site ou des outils pour le paiement en ligne. 

La plateforme Shapper permet quant à elle de créer et de gérer une application facilement, sans avoir de connaissances en programmation. Une action qui habituellement coûte en moyenne entre 20 000 et 60 000 euros selon l’entreprise, qui commercialise une alternative « jusqu’à dix fois moins cher ». Le commerçant peut créer une application à son image et en fonction de ses besoins : envoie de notifications push, mise en place d’un service de click&collect, paiement en ligne, messagerie instantanée, boutique en ligne ou encore carte de fidélité. 

Mikaël Rizzo, patron d’une boucherie à Venelles, dans les Bouches-du-Rhône, a adopté cette solution fin 2019. Il affirme que lors du premier confinement, de mars à mai, l’application lui a permis de faire « 50 % de chiffre d’affaires en plus ». « Là, ça a redémarré en trombe. On a beaucoup de clients qui commandent et récupèrent la viande le soir », raconte-t-il à Europe 1

Diverses solutions qui pourraient permettre aux petits commerces de maintenir leur activité en attendant, peut-être, un retour à la normale. Et de développer leur activité par la suite.

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