Danone, une entreprise tiraillée entre la bourse et la vie

Publié par La rédaction WE DEMAIN | Mis à jour le
Tribune. Par Bernard Marie Chiquet, fondateur de l’institut iGi et créateur du management constitutionnel. Selon l’auteur, pour une entreprise cotée comme Danone, c’est la bourse qui gouverne. Ce n’est pas sa raison d’être, ni sa mission. Si on veut changer la gouvernance, il faut d’abord changer l’argent !
Si pour les observateurs les plus aguerris le débarquement d’Emmanuel Faber de son poste de PDG de Danone est tout sauf une surprise, il est en revanche un rappel, haut et clair, de qui gouverne aujourd’hui nos grandes entreprises cotées en bourse. Encouragés, certains diront aveuglés, par l’émergence des entreprises à mission, beaucoup ont cru, trop tôt (?), l’heure du changement venue. L’entreprise, dotée de sa raison d’être, tendue tout entière vers des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux allait connaître sa révolution.
Las, le départ d’Emmanuel Faber jette une lumière crue sur une réalité tout autre. Les faits sont là. A la question « Qui gouverne l’entreprise ? », la réponse est sans équivoque. Au-delà même des actionnaires, propriétaires de fait de l’entreprise, c’est bien la bourse qui tient la barre. Le patron de Danone a été démis de ses fonctions du fait du parcours boursier de la société, c’est-à-dire des performances financières insuffisantes aux yeux de ses actionnaires ou, du moins, de certains d’entre eux.
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