Inventer  > Dominique Alba : « Dans la ville de demain, il va falloir partager »

Written by 21 h 45 min Inventer, Ma maison demain, Vidéos / Podcasts

Dominique Alba : « Dans la ville de demain, il va falloir partager »

Dominique Alba, architecte et directrice générale de l’Atelier parisien d’Urbanisme, était l’invitée de la quatrième masterclass OUI DEMAIN, animée par WE DEMAIN pour les étudiants du groupe OMNES Éducation (anciennement INSEEC U.). Avec pour thème : « À quoi ressemblera la ville de demain ?”

Le 25/10/2021 par Sofia Colla
OUI DEMAIN - La ville de demain
Dominique Alba, architecte et directrice générale de l’Atelier parisien d’Urbanisme, pour la quatrième masterclass OUI DEMAIN.
Dominique Alba, architecte et directrice générale de l’Atelier parisien d’Urbanisme, pour la quatrième masterclass OUI DEMAIN.

À quoi ressemblera la ville de demain ? Sera-t-elle ultra-connectée ? Plus verte, plus durable et plus sobre ? Ou encore plus conviviale ? 

L’architecte et directrice générale de l’Atelier parisien d’Urbanisme (Apur), Dominique Alba, a tenté de répondre à ces nombreux questionnements. Elle était l’invitée de la quatrième masterclass OUI DEMAIN, organisée par WE DEMAIN pour les 3 000 étudiants du groupe OMNES Éducation (anciennement INSEEC U.).

Plus de 50 % de la population mondiale vit déjà en ville ou en zone urbaine. Ce chiffre devrait monter jusqu’à 70 % en 2050, rappelle notre journaliste Armelle Oger en introduction. Les villes vont donc devoir évoluer. Mais comment ? 

Transformer ce qui existe déjà pour bâtir la ville de demain

« Ce qui a beaucoup changé, ce n’est pas la ville. C’est nous. », souligne l’architecte. « C’est notre manière d’être par rapport à la ville. Nos modes de vie. Les villes, elles, ont une part d’éternité. » 

La plupart des changements effectués dans la ville sont opérés à partir de ce qui existe déjà. « Nous ne renouvelons que 1 % du stock bâti par an dans les villes les plus dynamiques », détaille Dominique Alba. « La question aujourd’hui, c’est comment, à partir de ce qui existe, nous faisons en sorte de vivre mieux. » 

Pour vivre mieux, le concept de smart city est invoqué par certains. Pour la directrice de l’Apur, la smart city peut être un outil qui aidera à faire différemment, mais qui ne fera pas la ville. « La smart city peut avoir de l’intérêt. Par exemple pour mettre des petits robots dans les tuyaux afin de voir s’il y a des fuites et éviter des pertes d’eau. Ou pour aider à l’efficacité de certaines politiques publiques. C’est très efficace pour les transports notamment », illustre-t-elle. 

À lire aussi : À quoi ressemblera la ville post-coronavirus ?

Repenser notre rapport au bâti

Mais pour améliorer la qualité de vie des citadins, il faut repenser l’usage des bâtiments. « C’est la vraie révolution qui nous attend. C’est de changer notre rapport à l’espace bâti. Avoir son patrimoine est quelque chose d’important dans la culture française. Or, cette culture-là, c’est celle qui va devoir le plus changer. Il va falloir que nous apprenions à utiliser mieux ce que nous avons. Et donc à partager. »

En cela, le « chrono urbanisme » est utile. « Le chrono urbanisme c’est celui qui essaie de travailler avec les rythmes », explique Dominique Alba. « C’est celui qui dit, par exemple, un espace de bureau occupé d’une certaine façon la semaine pourrait le week-end être occupé autrement. Comme une cour d’école ouverte le week-end, etc. C’est toute une façon d’utiliser mieux les choses. » 

À lire aussi : “Ville minute” : Comment les Suédois réinventent leurs rues

Retrouvez l’entretien « Qu’est-ce qu’une métropole apprenante ? » avec Dominique Alba dans le Hors-série de WE DEMAIN « Le Grand Paris s’éveille ». Un numéro disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne

Et rendez-vous mardi 26 octobre pour la cinquième masterclass OUI DEMAIN, en compagnie de Cédric Dumont, base jumper et pionnier du vol en wingsuit, avec pour thématique : « La nécessité d’oser vivre sa vie ». 

A lire aussi :