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Transition écologique : 4 jobs à saisir dans les transports

Trains, véhicules électriques, transports partagés… les nouveaux modes de déplacement sont créateurs d’emplois.

Le 20/04/2021 par Benjamin Leclercq
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(Crédit : Rob Flowers)
(Crédit : Rob Flowers)

La nouvelle mobilité, durable et multimodale, exige de la main-d’œuvre à plusieurs niveaux. « La grande tendance sera un déplacement massif de l’activité de la route vers le transport collectif (bus, tram, train), avec une demande croissante d’emplois de conducteurs, de contrôleurs ou d’agents de maintenance », témoigne Gaël Callonnec, économiste à l’Ademe. D’ici  à 2022, les emplois soutenus (maintenus et créés) par le secteur des transports ferroviaires et des transports en commun, qui représentaient 90 000 équivalents temps plein (ETP) en 2019, pourraient augmenter de près de 40  % et atteindre 126 000 ETP. 

En parallèle, le développement des véhicules et infrastructures électriques, ainsi que des infrastructures urbaines de transport doux, auront un « impact significatif » sur l’emploi ces dix prochaines années, estime le Haut Conseil pour le climat (HCC). 

Cet article a initialement été publié dans le cadre de notre dossier spécial sur les emplois verts du numéro 32 de la revue WE DEMAIN, disponible sur notre boutique en ligne.

Mobilités en mutation

Attention cependant au mirage électrique  : les infrastructures créent de l’emploi, mais les véhicules en détruisent. Construire une voiture électrique – d’ailleurs, est-elle vraiment écolo ? – demanderait en effet 40  % de main-d’œuvre en moins qu’un véhicule ancienne génération. Quand il fallait cinq salariés pour fabriquer un moteur thermique, essence ou diesel, il n’en faut plus que trois pour son équivalent électrique. Aussi près de 20  % des 200 000 emplois du secteur automobile seraient-ils en sursis, estime l’Observatoire de la métallurgie dans une étude parue en 2018.

Reste un outsider, qui a tiré son épingle du jeu lors du déconfinement : le vélo, tout à la fois transport vert, bon marché et nouveau geste barrière contre la circulation du ­Covid-19. « C’est désormais clair », analyse Meike Fink, « la responsable de la transition climatique au Réseau action climat  : le vélo n’est plus un secteur de niche, et son impact sur l’emploi ne va cesser de croitre. Outre la demande grandissante de réparateurs, le développement des infrastructures et leur maintien exigeront de la main-d’œuvre. »

Concrètement, plus il y aura de bicyclettes, plus il y aura d’emplois. On connait même le taux : il est d’un emploi pour 120 vélos. De plus, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nombre d’emplois par million d’euros de chiffre d’affaires a été estimé à près de 10 dans le cycle contre 2,5 dans l’automobile… Les décideurs ont-ils besoin de chiffres plus clairs pour enfin se mettre en selle ?  

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4 emplois à saisir : 

– Chargé.e de mission mobilité durable :

Bac +5

À l’échelle d’une région, d’un département, d’une intercommunalité ou d’une commune, il ou elle promeut et accompagne la mise en place de projets de diversification des solutions de mobilité. 

Formation : master urbanisme et développement ; transport et mobilité ; ou diplôme d’ingénieur avec option mobilité. 

Salaire : entre 3 000 et 3 800  euros brut.


– Mécanicien.ne vélo :

Avant ou après Bac

La France est le troisième marché européen (derrière les Pays-Bas et l’Allemagne) en matière de bicyclettes. Un parc deux-roues qu’il s’agit de maintenir. Le « conseiller technicien cycle » (CTC) conseille, répare et entretient les vélos. 

Formation : par exemple la toute jeune Académie des métiers du vélo, créée en 2020. 

Salaire : environ 1 800  euros brut.


Conducteur.rice de transports en commun :

CAP, BAC PRO

Le développement des réseaux urbains et l’impopularité croissante de la voiture individuelle boostent les transports en commun… qui ont besoin de mains. 

Formation : CAP Agent d’accueil et de conduite routière, transport de voyageurs ; bac pro exploitation des transports ou encore CFP (certificat de formation professionnelle) conducteur routier, option voyageurs. 

Salaire : entre 1 500 et 2 000 euros brut.


Ingénieur.e électronique de puissance :

Bac +5

Il ou elle met au point et industrialise des systèmes électroniques de stockage électrique, gestion de batteries et mise en œuvre de courants forts pour les véhicules électriques et hybrides. 

Formation : écoles d’ingénieurs (CentraleSupélec, Enseeiht, INPG, Ensem, Centrale Lyon, Esigelec).

Salaire : entre 2 500 et 4 200  euros brut.

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