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OUI DEMAIN avec Maxime de Rostolan : capitalisme et écologie, est-ce compatible ?

À l’occasion de la deuxième masterclass OUI DEMAIN, présentée par la journaliste de WE DEMAIN Armelle Oger aux étudiants du groupe OMNES Education (anciennement INSEEC U.), l’éco-entrepreneur Maxime de Rostolan a tenté de répondre à la question « Capitalisme et écologie, est-ce compatible ? »

Le modèle capitaliste est accusé d’épuiser les ressources de la planète et d’accentuer les inégalités sociales. Certains souhaitent le remplacer, mais par quoi ? D’autres le faire évoluer, mais comment ?

Une piste, explorée par Maxime de Rostolan, est celle de l’éco-développement. C’est-à-dire une forme de croissance respectueuse de la planète et plus inclusive.

Ce dernier est à la tête de divers projets. Il a notamment fondé l’association Fermes d’Avenir, la plateforme de financement participatif Blue Bees, le lobby citoyen La Bascule… Et plus récemment, le « blablacar » du voilier :  la coopérative baptisée Sailcooop. Ou encore des pépinières participatives avec son dernier projet « Communitrees ». 

« Changer de boussole »

Pour cela, il jongle entre différents univers. Le monde militant, la sphère politique ou encore celle de l’entreprenariat. Pour les étudiants du groupe OMNES Education (anciennement INSEEC U.), il livre sa vision de l’éco-développement, qui ne devrait pas reposer sur le seul PIB.

« Regardons la boussole que l’on a aujourd’hui, qui est le PIB, donc la croissance. Si l’on prend l’exemple d’une marée noire : il faut nettoyer la côte, démanteler le bateau, l’assurance rentre en jeu, reconstruire un bateau, le reremplir, le ré-affaiter… Cela fait du PIB. Une marée noire, c’est de la croissance ! Avec une boussole comme celle-ci, évidemment qu’on va dans le mur », explique-t-il.

Pour lui donc, « en plus du capital financier, il faudrait compter le capital naturel et le capital humain ».

Pour Maxime de Rostolan, il faut parfois « désobéir » au système

Et pour faire changer le système, Maxime de Rostolan estime que l’éducation et la sensibilisation à l’écologie sont « absolument nécessaires », mais « pas suffisantes »

« La seule victoire écologique que l’on a remportée de manière collective, c’est le trou dans la couche d’ozone. On a vu qu’il y avait un responsable : les CFC (les chlorofluorocarbures), les aérosols. On n’a pas dit ‘il faut sensibiliser les gens’. Les États se sont mis d’accord et on décidé d’interdire les CFC. Et on a gagné », justifie-t-il. 

Son conseil ? S’affranchir de certaines règles préétablies. « Je pense, à un moment, qu’il faut réussir à désobéir au système. C’est-à-dire il faut réussir à imposer sa propre logique. […] La deuxième chose, c’est réussir à trouver l’optimisme malgré tout », conclut-il. 

À lire aussi : Pour Nicolas Hulot, les petits pas ne suffisent pas, il faut “changer de modèle”

Retrouvez des extraits de cette seconde masterclass OUI DEMAIN ci-dessous : 

Mardi 12 octobre, Armelle Oger accueillera Laurence Grandcolas, fondatrice de MySezame, école pionnière de la formation au business à impact, pour la troisième masterclass OUI DEMAIN avec le groupe OMNES Education (anciennement INSEEC U.). Elles débattront autour du thème suivant : « Les entreprises à mission, ou comment le business change de sens ».

Plus d’informations : OUI DEMAIN : WE DEMAIN et le groupe INSEEC U. lancent un cycle de masterclass pour changer d’époque

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