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Neuralink : Elon Musk dévoile un implant qui se connecte au cerveau

Le milliardaire américain vient de révéler les premiers résultats de la technologie Neuralink. Cette interface entre cerveau et intelligence artificielle sera peut-être testée sur des humains… d’ici 2020.

Le 25/07/2019 par Pauline Vallée
La puce pourrait àªtre située derrière l'oreille, et communiquerait avec un boitier externe. (Crédit : Neuralink)
La puce pourrait àªtre située derrière l'oreille, et communiquerait avec un boitier externe. (Crédit : Neuralink)

Concernant l’intelligence artificielle, même dans le scénario le plus optimiste, nous finirons par être largués”, lance-t-il d’emblée. Le serial entrepreneur Elon Musk s’exprime le 16 juillet à la California Academy of Sciences de San Francisco.

Lors de cet événement retransmis en direct sur YouTube, le très médiatique patron de Tesla  et SpaceX revient sur l’une de ses peurs récurrentes, l’asservissement du cerveau humain aux algorithmes. Et présente ce qu’il estime être une parade à cette menace : les travaux de sa startup Neuralink.

L’entreprise, fondée en 2017, développe depuis deux ans un implant cérébral sous-cutané. Une innovation qui devrait, selon Elon Musk, permettre aux hommes de garder la main sur les machines, et servir la médecine. À l’entendre, elle pourrait notamment aider des personnes paralysées, pouvant contrôler à distance un smartphone ou un bras robotique, et soigner certaines pathologies neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer…

Bientôt testé sur les humains ?

À quoi ressemble concrètement cet implant ? Le système se divise en 96 fils, chacun composé de 32 électrodes. Ces filins très fins (environ quatre fois plus qu’un cheveu) sont implantés dans différentes zones du cerveau grâce à un robot neurochirurgien, également mis au point par la start-up. Ils sont ensuite reliés à une puce implantée derrière l’oreille, qui va amplifier et transmettre les signaux neuronaux en temps réel.

La puce pourrait être située derrière l’oreille, et communiquerait avec un boitier externe. Crédit : Neuralink

Cette même puce pourra être connectée (via un réseau sans fil) à un boitier externe mobile, que l’utilisateur peut porter derrière l’oreille, à la manière d’un appareil auditif. Ce boîtier joue le rôle d’interface avec l’implant neuronal : il peut ainsi être couplé à une application smartphone et transmettre les données collectées via Bluetooth. S’il est retiré, il suspend immédiatement le fonctionnement du système, précise Max Hodak, directeur de Neuralink, au cours de la présentation.

Le projet est encore à l’étape de test, mais Elon Musk espère recevoir le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA) d’ici fin 2020, afin de mener l’expérimentation à échelle humaine.

Ces implants neuronaux, s’ils restent encore très expérimentaux, intéressent de plus en plus le monde médical. En 2015, l’École polytechnique fédérale de Lausanne avait mis au point un système similaire permettant à deux singes paralysés de contrôler à nouveau leurs membres inférieurs. Des chercheurs ont également indiqué en 2013 avoir inventé un implant capable de prédire, avec plus ou moins de réussite, l’arrivée d’une crise d’épilepsie.

Mais l’innovation n’est pas sans soulever des questions. Dans les commentaires de la vidéo, des internautes soulignent que, si une telle technologie pourrait permettre au cerveau humain de contrôler des objets par la seule force de la pensée, l’inverse est aussi imaginable…

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